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Ce que l'on appelle depuis longtemps "LA BATAILLE DE LIEGE" regroupe les combats qui opposèrent les troupes allemandes commandées par le General der Infanterie Otto von EMMICH, commandant le X.ArmeeKorps et la 3e Division d'Armée commandée par le Lieutenant-Général Gérard LEMAN qui avait été nommé Gouverneur Militaire de Liège. De part cette dernière nomination, il reprenait également le commandement de la Position Fortifiée de Liège.
LEMAN, 63 ans, un homme du Génie, mathématicien de renommée mondiale, a pris ses fonctions en janvier 1914. Il était le Commandant de l'Ecole Royale Militaire. Le Roi Albert 1er le choisit spécialement pour sa grande fermeté (parfois même dureté) pour faire face à l'Allemagne qui menaçait. Il entreprit de grands travaux et organisa la défense de Liège. Son effectif sera d'environ 50.000 hommes, y compris tous les forts autour de Liège et le renfort de la 15e brigade de la 4e division d'armée le 5 août au matin.
von EMMICH, 66 ans, un fantassin, est chargé par le haut commandement allemand, de prendre Liège en maximum 48 heures afin de libérer le passage des troupes qui devaient encercler et prendre Paris. Il commande le X.ArmeeKorps de la II.Armee. Ses troupes se composeront de plusieurs brigades prises sur l'effectif d'autres armées et un corps de cavalerie avec 3 divisions. Le 4 août, il a environ 58.000 hommes sous ses ordres. Devant la résistance des piottes belges, le haut commandement décide dès le 7 août de constituer une armée de siège composée de 3 corps d'armée plus 1 corps de cavalerie. Cette armée sera sous le commandement du General der Kavallerie Karl von EINEM, commandant le VII.ArmeeKorps de la II.Armee. Cela donnera un effectif de plus de 120.000 hommes.
L'envahisseur entrera en Belgique le 4 août le matin par Gemmenich et le premier soldat tué sera le Cavalier Antoine FONCK, du 2e Régiment de Lanciers, vers 1030 heures. Les troupes belges vont résister héroïquement et feront honneur à la Belgique. Les troupes allemandes iront de débandade en débandade avant de revenir en plus grand nombre. La plupart des forts seront détruits par des obus d'une grosseur inconnue pour l'époque (800 kg) tirés par la fameuse "Gross Bertha", un obusier de 420. C'est sous le nombre que nos soldats devront reculer et participer d'abord à la défense d'Anvers puis se battre durant 4 ans sur l'Yser.
C'est cette bataille que nous allons essayer de vous raconter le plus fidèlement possible. Dès maintenant, je demande votre indulgence car je ne suis pas historien de formation mais amoureux de mon pays, de nos anciens et de notre bonne ville de Liège qui s'est battue pied à pied et qui s'est vue décerner dès le 7 août par la France la Croix de Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur. Elle était la première ville étrangère à recevoir cette distinction.
© Michel CAILLET - Tous droits réservés